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lundi 3 mars 2014

Collines du Luberon , ruines du village du vieux Mérindol


7 commentaires:

  1. La poétique des ruines ! ;)
    "Nous attachons nos regards sur les débris d’un arc de triomphe, d’un portique, d’une pyramide, d’un temple, d’un palais, et nous revenons sur nous-mêmes; nous anticipons sur les ravages du temps; et notre imagination disperse sur la terre les édifices mêmes que nous habitons. A l’instant la solitude et le silence règnent autour de nous. Nous restons seuls de toute une nation qui n’est plus. Et voilà la première ligne de la poétique des ruines.»[
    Diderot - Extrait des Salons, 1767]
    ...
    Je vous souhaite une très belle soirée, Sacha :)
    Thierry

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    1. Bonjour Thierry ! :)
      La poétique des ruines de Diderot ....très belle pensée teintée de réalisme face à une toile ...
      On pourrait compléter la réflexion
      Figure limitrophe, lieu des échanges, la ruine se situe entre nature et culture, entre dedans et dehors,
      entre passé et futur. La ruine est un arrêt sur image, précaire et instable: une mise en suspens. Avec les
      vanités et le memento mori, la ruine est associée à la mélancolie et à la perception de notre propre mort.
      Surface de projection de notre propre finitude, la ruine devient un support matériel pour la méditation sur
      le temps.
      L’attrait particulier et ambigu qu’exerce la figure de la ruine-figure hybride, intermédiaire entre
      nature et artifice, entre passé et futur-nous fait prendre conscience de l’aspect artificiel de toute
      construction humaine inéluctablement vouée à la dégradation. La matière, en effet, n’est-elle pas soumise à
      l’inéluctable passage du temps? La chute d’un édifice, amorcée avec les premiers signes de la dégradation
      et de la patine, peut à terme, si rien n’est fait pour ralentir ce processus de détérioration, conduire à la
      disparition totale de l’édifice. Cet effondrement fatal, ce mouvement naturel, tire l’édifice vers le bas et
      s’oppose aux forces montantes de l’édification. C’est le retour de l’artefact-de la construction ou de la
      « création » humaine vers un état de nature originel..
      .intermédiaire entre nature et architecture, la ruine
      Murielle Hladik
      Quelques infos sur ces ruines :
      Mérindol est resté aujourd'hui le village symbole de la répression des Vaudois. Entièrement détruit en 1545, les villageois purent échapper miraculeusement au massacre en se réfugiant dans la montagne.
      Au cours des siècles, le village haut perché, qu’on appelait « la ville » fut peu à peu abandonné pour un lieu dit « Les Bastides », en contrebas, où se situe aujourd'hui l’agglomération.
      Du vieux castrum il ne subsiste que deux pans murs, ces pauvres témoins veillent sur le mémorial Vaudois.

      Mérindol est un village qui est situé juste en face de Ménerbes ,de l'autre coté du Luberon celui de la vallée de la Durance pour s'y rendre il faut contourner le Luberon Ouest par Cheval blanc route de Cavaillon
      Je m'y suis rendue dimanche , la journée était très belle , le chemin très mal indiqué , j'ai pris tel un radar celui du Font de l' Orme le connaissant pour m'y être rendue en septembre histoire de saluer les Gorges du Régalon , faire un crochet par le Font de l'Orme pour ensuite de reprendre la draille de Lou Gari par le sublime vallon de la Peine , malgré un mistral glacé et coupant , grimper là-haut en doublant ruines sur ruines , le tout tricoté par de délicieuses calades blanchies et recuites par le soleil et les vents dominants , était pur plaisir , quelques amandiers déjà couverts de fleurs roses , arrivée au sommet on est giflé par les rafales de vent , éblouie par le panorama sur 360 ° ou rien n'arrête le regard , on enchaîne visuellement les Alpilles , vallée de la Durance , Luberon et puis toutes ces ruines émouvantes , regarder à travers elles et leur histoire pour se poser presque vaincue par l'émotion sur l'instant présent ...je ne sais si mes clichés traduisent cette pensée ....toujours difficile d'exprimer ce qui est délicat et fragile
      Vous lire Thierry m'a touché , nos échanges et papotages divers et variés précieux pour moi ;)
      Je vous souhaite une très belle journée Thierry , j'espère que vous n'avez pas trop souffert de la météo infernale que vous subissez actuellement tous dans le grand Ouest !
      Sacha

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    2. Quelques mots sur les Vaudois :
      Les Vaudois :
      Le mouvement vaudois est né de la prédication d’un simple laïc, Vaudès.
      Le Valdéisme est d’abord toléré par l’Église romaine, il est ensuite rejeté, le nom de vaudois devenant même synonyme de sorcier ou d’hérétique. :
      Le mouvement vaudois est né aux alentours de l’an 1170 à Lyon. Un riche bourgeois de cette ville, Valdès (ou Vaudès), avide de savoir, paye deux moines pour lui traduire du latin, qu’il ne connaissait pas, de larges extraits de la Bible en sa langue maternelle, le franco-provençal.
      La lecture de certains textes le conduit à changer de vie,
      à vouloir mener celle des premiers disciples de Jésus de Nazareth.
      Le récit dans l’Evangile de Matthieu ( 19,21) de la rencontre entre Jésus et un jeune homme riche inspira la suite de sa vie :
      « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donnes-le aux pauvres… puis viens et suis moi. »
      Vaudès se fait volontairement pauvre, distribue ses richesses aux nécessiteux et se met à lire publiquement les textes bibliques en langue populaire et à les commenter. Le choix de vivre pauvrement n’est pas surprenant à son époque, mais sa volonté de rester à l’état laïc et de ne pas vouloir entrer dans un ordre religieux, par contre, est inhabituelle.
      De plus, la prédication publique faite par un laïc va à l’encontre des lois de l’Église romaine. La désobéissance aux règles de l’Église et surtout le choix décisif de ne se référer qu’à la Bible en matière de foi, de se sentir directement appelé par Dieu sans l’intermédiaire de l’institution de l’Église, mettent en question l’autorité des évêques.
      La prédication de Valdés multiplie très vite les adeptes :
      le mouvement de laïcs « Les pauvres de Lyon » est né.
      En 1179, deux vaudois (dont Valdès) vont à Rome au moment du 3ème concile de Latran.
      Ils présentent au pape Alexandre III une traduction en provençal de livres de la Bible et sollicitent de lui la permission de prêcher. Soumis à un examen dogmatique et malgré les pièges tendus à Valdès, le pape approuve leur vœu de pauvreté volontaire et autorise Valdès et les siens à prêcher sous réserve de l’accord de l’autorité religieuse locale, évêque ou abbé. En 1180, Valdès comparaît devant un synode réuni à Lyon en présence de l’archevêque Guichard. Il y lit une profession de foi parfaitement orthodoxe et ce synode ne porte aucune condamnation contre lui.
      En 1184, après la mort de l’archevêque Guichard, son successeur, Jean de Bellesmains, expulse Valdès et ses disciples du diocèse de Lyon à cause des « abus dont ils se rendaient coupables ».
      La vraie raison est que le nouvel évêque juge inquiétantes les activités de Valdès et des siens et la tolérance que certains clercs manifestaient à leur égard.
      Il y voyait un risque de division et de subversion de son autorité épiscopale.
      L’expulsion des vaudois de Lyon et leur excommunication sont confirmées par le Pape Lucius III au concile de Vérone en 1184.( texte du net )

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  2. Une belle série, avec de jolies nuances de gris, sous une lumière juste comme il faut.

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    1. Merci à vous :) j'ai photographié ce lieu en couleur et en B&W ? mais j'ai trouvé que ce vieux village semblait plus vivant et vibrant en noir et blanc ! en vous lisant je m'estime presque encouragée dans cette voie :) Merci à vous !
      Je vous souhaite une agréable fin de journée !
      Sacha

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  3. Bonjour Sacha :)
    En recherchant sur le net l'extrait de Diderot, j'étais également tombé sur le texte de Murielle HLADICK (Habiter le temps, ou la poétique des ruines). Sa comparaison entre une vision occidentale des ruines et une perception japonaise du passé est très intéressante. Tout comme cette réflexion de Marc Augé, qu'elle cite: "L'histoire ne produira plus de ruines. Elle n'en a pas le temps"... L'éphémère et la dématérialisation, caractérisent indiscutablement notre époque !...
    Diderot faisait allusion aux peintures de ruines antiques qui ont été très en vogue au XVIIIe siècle. Mais ce qui me fascine le plus, personnellement, c'est cette folie qu'on eut certains architectes d'imaginer la construction de fausses ruines ! Cette poétique des ruines est allée très loin: jusqu'à inventer un passé imaginaire ! :)...
    Celui du village du vieux Mérindol, lui, semble malheureusement bien réel d'après votre commentaire !...

    Sacha, vous avez beaucoup de chance de bénéficier d'une météo plus clémente que celle du Nord Ouest. Ici les randonnées ne peuvent être, effectivement, que très limitées depuis quelque temps ! :(... Mais il semblerait qu'une amélioration soit en vue ! :).

    Je vous souhaite une excellente journée, Sacha :)
    Thierry

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    1. Je ne connaissait pas à ce jour le texte de Murielle Hladik , j'ai été séduite par ce dernier qui décrit fort bien la pensée de l'éphémère , la décrépitude et l'altération du temps qui passe cette philosophie du wabi-sabi qui m'est très chère ..
      La folie des fausses ruines ...elles avaient du charme ces fameuses fabriques perdues au milieu de certains beaux parcs ( je pense surtout au Temple de la philosophie dans le parc de Jean-Jacques Rousseau près de Paris ) plus près de nous au bord de l'autoroute Clermont - St Etienne ( passage obligé" grand Ouest-Provence" :) se trouve une impressionnante colonne brisée gisant sur le sol oeuvre d'Anne et Patrick Poirier .
      Petit bémol ici en Provence le soleil brille , mais le vent est glacial :( vous avez raison nous allons vers les beaux jours , c'est juste une question de patience et la patience est belle vertu :)
      Bonne fin d'après-midi Thierry :)
      Sacha

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Tant d'espandimen de naturo pago largamen dou matrassant camin
Ambulo ergo sum
Désolée je ne publie pas de commentaires anonymes , ils vont directement à la corbeille